• Ecole depuis le XVIIIe siècle

Au fronton de la mairie la date de 1882 correspond à l'installation de l'école primaire laïque, gratuite et obligatoire, instituée l'année précédente par Jules Ferry. On faisait cependant école à Pernand depuis 1709, date d'arrivée du premier enseignant. Une religieuse (pour les filles) et un laïc (pour les garçons) apprenaient à lire, écrire, compter et chanter, tout en secondant le curé et le maire, comme secrétaire de mairie voire accessoirement tambour du village. Les municipalités d'alors (avec à sa tête un procureur du roi), eurent maintes difficultés à trouver un local adéquat pour une cinquantaine d'enfants. En un siècle, les écoliers durent se réfugier dans une cave au sol en terre battue, une chambre exigüe prêtée par un habitant, la maisonnette au-dessus de la Mère Fontaine (voir 8) enfin la maison près de l’église (celle dont la porte est surmontée d’une croix, rue du Paulant). C'est en 1848 que l'école devenue mixte pris place dans la maison communale aménagée à cet effet. Avec cour, préau, jardin et logement de fonctions pour l’instituteur, trente ans avant l'instauration, sous la IIIe République, de l'instruction publique pour tous les petits Pernandias jusqu'au certificat d'études primaires.

 

 

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  • Abel Moine, l'Ami des écoles

Sur le côté, au-dessus de la porte, la plaque « salle Abel Moine » rend hommage à celui qui fut surnommé « l'ami des écoles ». Vigneron et célibataire endurci, ancien Poilu et Résistant, c'est un personnage haut en couleurs comme on en trouve à Pernand. Généreux et simple, toujours dévoué aux autres, volontiers conteur et blagueur, racontent ceux qui l'ont connu. Conseiller municipal de 1925 à 1946, doué pour l'animation du village dans une optique d'Education Populaire et Sportive, organisateur de voyages, confectionnant des jouets pour les enfants, des meubles pour les jeunes mariés, installant même l'électricité dans plusieurs maisons... Familier des Copiaus, en particulier du comédien Jean Dasté (gendre de Jacques Copeau), les jeunes se réunissaient autour de lui pour fabriquer des décors et jouer des saynètes aux alentours et lors de ses fameux « concerts » mélangeant divertissements, théâtre, musique et danse. C'est à lui, par exemple, que l'on doit à Pernand-Vergelesses cette tradition du tir à la carabine pour le 14 juillet.