LA GARE

 

 

  • LE TACOT À TROIS HEURES DE DIJON

    De 1920 à 1936, un tortillard à vapeur s’ébranlait deux fois par jour au départ de Pernand-Vergelesses transportant fret et voyageurs jusqu’à Gevrey- Chambertin, via Échevronne et Marey-lès-Fussey. À vitesse très lente vu les pentes à affronter. La  jonction avec la ligne Dijon - Chalon-sur-Saône ne pouvait se faire qu’après un changement à Gevrey, l’écartement des rails n’étant pas les mêmes. Quelques retentissants déraillements n’ont pu hélas être évités. Pour comparaison, c’était le même type de voie étroite qu’emprunte (en toute sécurité) le petit train touristique à Bligny-sur-Ouche…

 

 

    La ligne fonctionna jusqu’en mars 1936, concurrencée par un service d’autocars plus fiables et rapides. On mettait plus de trois heures pour atteindre Dijon et environ une demie heure jusqu’à la gare de Beaune. Ce projet de liaison intercommunal datait de 1909 en vue de désenclaver l’arrière côte. La population, privée de moyens de communication, attend impatiemment la construction de cette ligne, écrivait au préfet le maire François Brugnot pour que sa réalisation s'active. Soit 56 km de voie dont la pose ne commença qu’après guerre. 

 

 

    La petite ligne bifurquait en direction de Savigny-lès-Beaune jusqu’à sa petite gare à l’entrée du village. Le tacot rebroussait chemin pour rejoindre Pernand où l’attendait Georges Masson, le chef de gare. Aujourd’hui propriété de la commune, la petite gare a été transformée en logement et en bureau postal.